lundi 25 juin 2007

Wow, mais quelle St-Jean !!!

Une réussite sur toute la ligne, rien de moins! Même en ce début de saison des pluies, pas une seule goutte pour assombrir l’évènement, du soleil, que du soleil!

Mes amis, je vous assure, je n’ai jamais été aussi fier d’être Québécois! J’ai passé la journée à tenter de faire comprendre à plusieurs Camerounais et une Ontarienne pourquoi nous sommes la seule province à avoir notre propre « Fête Nationale » et non pas un simple « province day » comme nos voisins du Canada!!! Lol J’avoue qu’a priori c’est un peu étrange de se proclamer en tant que Nation au sein du Canada, mais lorsque l’on s’intéresse un tant soit peu à notre histoire, nous le méritons bien, et j’ai même entendu à de nombreuses reprises au cours de mes déplacements des Canadiens-anglais m’envier pour notre culture qui nous est propre, cette identité unique que nous revendiquons. Donc tout au long des dernières heures j’ai revendiqué mon patriotisme québécois tout en faisant une différence entre s’identifier au Québec et être séparatiste. Bon, plutôt que de vous révéler mes convictions politiques car ce n’est pas le but de ce blog, je vais plutôt vous raconter cette super journées de la St-Jean que j’ai vécu pour la première fois hors de ma terre natale, le Québec!

D’abord, on s’est tous levés excessivement tard, environ 12h30-13h; nous sommes sortis en boîte samedi soir à l’occasion du « turnover » du comité national et tant qu’à y être de l’anniversaire de notre MCP sortant (Landry, président d’@ Cameroun) et après minuit, le début des festivités de la St-Jean. Et comme ici à Douala il n’est pas très prudent de se balader entre 12ham et 5ham, ben on est rentré tard, euh tôt en fait et Dieu merci, il y avait de la pizza dans une petite boulangerie à notre sortie du club.

Alors, nous voilà dimanche midi, c’est notre fête à Emmanuelle et moi, alors envahissons la maison! J’avais prévu un peu le coup, deux méga drapeaux et 3 moyens (merci à mon député et au magasin 1$). Faut dire que j’en ai surpris quelques-uns dans le bureau/maison, certains ont peut être trouvé que c’était trop, mais j’ai revendiqué et ils sont restés hissés, même à l’extérieur de la maison, vous verrez sur les photos et en fait, même Manu a été surprise. Ahaha On est Québécois ou on ne l’est pas! Non? Ensuite, en après-midi, nous sommes allés cinq nous promener au bord de l’eau, près du pont se dirigeant vers Buea. Un magnifique décor nous entourait, dépôt pétrolier de la SCDP, infrastructures portuaires et cimenterie de Lafarge sur l’autre rive. À couper le souffle, n’empêche c’est bien comme endroit, il y a un grand espace vert permettant à une bonne centaine de Camerounais de pratiquer le football. Une petite balade d’environ 30 minutes de marche pour s’y rendre, j’ai bien aimé, ça repose un peu des rues bouetteuses de Bessengué (mon quartier dans Douala).

Puisqu’il se faisait déjà près de 17h15, Manu et moi sommes partis, à dos de moto vers le ghetto de gens plus riches où l’on pouvait trouver l’une des seules épiceries digne de ce nom ouverte un dimanche. Pas trop brillant de notre part de ne pas penser à cela avant en plus de partir sans avoir la recette de sauce avec nous… Mais bon nous avions une idée des ingrédients. Ici, pas vraiment question de trouver de la sauce BBQ en cannes ou bien un « Belle pro » de l’autre côté de la rue. Farine, huile, fines herbes, bouillon d’bœuf, frites surgelées et un mélange de Gouada et d’Émental ont été nos éléments de base. De retour à la maison, il nous fallait mixer adéquatement le tout dans une cuisine plutôt contraignante mais avant tout, il nous fallait de l’ambiance… Les Cowboys Fringants à fond dans le tapis nous ont accompagnés tout au long de cette aventure culinaire. Honnêtement et sans aucune prétention, nous avons fabriqué je crois la meilleure poutine jamais faite en terre africaine. Malheureusement, seuls deux Camerounais ont goûté ce « délice de Maestro », mais ils en étaient heureux, car ils n’ont pas eu à se priver… Ils ont adoré et en ont redemandé. Ils me demandent déjà à quand la prochaine. À mon good bye party je leur ai promis. Une réussite sur toute la ligne, mais le seul hic c’est qu’il y avait quelque chose dedans qui endors…. Nous, goûteurs, nous sommes tous éveillés vers les 10hAM, chose incroyable ici! Et au courant de la journée, je partageais quelques faits d’actualité québécoise avec mes collègues et alors que nous mangions, ils ont scandé haut et fort, « Vive le Québec Libre! » et « À nous le monde! ». Bref, une super journée se terminant en beauté avec une poutine pour nous rassasier et des tangos (mélange de bière et d’un genre de 7Up grenadine) pour nous déshydrater. Emmanuelle et moi avons été très fiers d’être Québécois, hier. Et surtout très riches de cette expérience culinaire réussie. Alors sur ces fières paroles, je partage avec vous le secret d’une poutine digne de ce nom, faites en des conditions plus ou moins contraignantes. :

  1. Une dizaine de cuillères de farine
  2. Une dizaine de cuillères d’huile
  3. Faire chauffer dans le fond d’une casserole
  4. Un litre de bouillon de bœuf (eau avec des cubes jusqu’à ce que ça goute, donc une dizaine!)
  5. On mélange le tout
  6. Ajoute des fines herbes
  7. On gosse avec le dosage des ingrédients jusqu’à consistance et goût voulu
  8. On fait cuir frire les frites dans l’huile dans une autre casserole
  9. Et finalement on mélange les fromages que l’on aura coupés en cubes
  10. Puis on sert le tout dans l’ordre : frites, fromage et sauce

Une recette simple, mais oh combien incroyable, je vous la conseille, mais faut qu’elle soit accompagnée de bière et d’au moins un Québécois sans quoi cela ne fonctionne pas! Ahahaha

Aller bon, je vous laisse et vous dit à bientôt…

M@T.

1 commentaire:

tantine a dit...

Cher Mathieu...

Tu m'épates !!!
Si ta poutine était aussi "goûteuse" que ta verve, ton récit, tes drapeaux, ta mise en scène et tes photos... elle devait être "exquise" !!!
Bravo! Bravo! et Bravo!

Ce 24 juin - de ta 24ième année!!!-
restera gravé dans ta mémoire...dans nos mémoires...

Aller...j'te laisse...
Prends bien soin de toi,"le Québécois"!!!

Carole