lundi 23 juillet 2007

Aux urnes! Mais pour les résultats faudra attendre!

Vue panoramique du Mont Cameroun dans les nuages


Hier, 22 juillet 2007, jour d’élections législatives et municipales au Cameroun. Et plus de 24 heures après la fermeture de bureaux de vote, toujours sans nouvelles des résultats. Honnêtement, je n’ai pas beaucoup d’informations à vous donner sur ces élections ni même sur les différentes parties dans cette lutte au vainqueur. Même au Canada je suis peu intéressé par la politique, mais je suis de ceux qui prennent le « devoir du citoyen » au sérieux, celui d’aller voter. Ici, je ne peux que constater que le taux de participation a été très faible; le transport pour s’y rendre et le manque de motivation étant à mon avis les deux principaux facteurs d’abstentions. Du reste je ne peux que supposer et ce n’est pas à moi de juger du système, alors je m’en tiens à cela pour cette chronique politique. Je suis certain que CNN ou Google sauront vous en dire plus que moi, désolé!

Pour l’occasion, celle des élections, à vrai dire je ne les ai pas vues venir… Je n’ai su qu’il y en avait que 4-5 jours avant. Et le plus impressionnant c’est que les Camerounais, pour cette journée ont carrément été emprisonnés dans leurs villes et villages. 48 heures avant, les frontières étaient étanches à ce que l’on dit; avions, voitures et bateaux ne pouvaient entrer au pays. Et pour la journée même, pas moyen de sortir de la ville; les taxis, les commerces, les bus, bref tout était fermé. J’étais donc à Buea ce weekend et je n’ai pu revenir sur Douala que ce matin, lundi. Enfin, vers 18h hier soir tout était supposer rouvrir, mais je n’ai pas pris de chances; on ne sait jamais.

Ce weekend donc je me suis à nouveau rendu à Buea. « Escape form Douala » l’impose! Vendredi soir dernier vers les 17h, je suis parti de Douala pour me rendre directement chez Lilian. Monica, Crische et moi étions invités pour le dîner (euh le souper au Québec, eheh). Au menu, spaghettis; classique mais toujours bon.

Le lendemain, samedi, réveil vers les 10h00, la grasse matinée! Ensuite, le petit-déjeuner. Puis de retour à la maison, Monica et moi avons rencontré un des voisins qui était dans la rue, Acha de son prénom, et nous lui avons demandé des informations sur quoi faire dans la ville ou très proche. Nous avions déjà vu Limbe alors nous voulions autre chose. En parlant, il nous a offert de nous guider à travers la ville à bord de son véhicule. D’abord de savoir qu’il avait une voiture nous a surpris puisque les voiture de privés sont plutôt rares généralement. Nous sommes donc montés à bord et nous avons roulé jusqu’aux différentes extrémités de la ville. Ainsi nous avons pu voir une plantation de bananiers de plus près et ensuite une vue impressionnante de la colline qui dévoilait presque tous ses attraits à travers les nuages. Il m’a fallu attendre jusqu’à ce matin pour apercevoir toutes les couleurs de celle-ci sans presque aucun nuage, impressionnant, vous le verrez sur les photos. Et en soirée, samedi, nous sommes allés à l’Alliance Franco-Camerounaise pour y prendre un verre (Crische, Monica et moi). La musique étant trop forte, nous avons dévalé la côte jusqu’au Jupiter, une petite terrasse qui se transforme en boîte de nuit vers les minuit. Nous y sommes restés le temps d’un verre seulement.

Et finalement dimanche, jour des élections, puisque tout était fermé à la population, nous avons déambulé dans les rues à travers les quelques bureaux de votes. Juste le temps de découvrir en partie le processus de vote qui est très proche du nôtre, Canadiens. À l’exception près où ils ont besoin d’une carte d’électeurs qui portera leur empreinte digitale. Il semblerait qu’il s’agisse d’une mesure préventive contre la fraude, mais je n’ai pas tout à fait saisi le principe.

Voilà pour le weekend, la semaine dernière était relativement semblable au précédentes… un peu de boulot. Mais il y a toutefois un évènement marquant dans cette semaine. L’arrivée d’un frère québécois, un autre Mathieu et de son nom de famille mieux connu ici, pour éviter la confusion, sous Papillon. Donc le Papillon est arrivé sur les ailes de Swiss et avait en sa possession un colis que j’attendais impatiemment. Un appareil photo, un livre sur l’Ouest européen et une carte de crédit Visa, la seule disponible ici au Cameroun. Et ma maman a eu l’idée génial d’y joindre deux sachets de sauce poutine. Eh eh! Moins de complications pour la prochaine expérience. Pour éviter les frais de transfert d’argents assez élevés avec Western Union, j’ai préféré emprunter un peu de sous à mes collègues stagiaires ici. Mais j’avoue que de vivre sur des emprunts je n’aime pas trop. Alors aussitôt que j’ai obtenu un peu d’argent du premier guichet trouvé j’ai enfin pu réconcilier mes dettes… Je me suis senti riche pour un moment!!! Ahahah Mais cette aventure pour obtenir des fonds a été des plus frustrantes je vous jure. D’abord à mon premier essai dans un guichet ATM, le réseau Visa était hors fonction, merde! Le lendemain je me rends dans une succursale de la SGBC (une Banque au Cameroun) pour me faire dire qu’ils n’étaient pas en mesure de régler mon problème à leur niveau et que je devais me rendre au siège social! Merde! Arrivé, monte au 4e pour me faire dire : « Désolé, le responsable de ces transactions est en meeting, revenez après la pause, à 14h! » Merde et remerde! 14h00 je me rends à nouveau à ce 4e du siège de la SGBC à Douala pour y rencontrer un homme qui me dira, j’ai besoin d’une pièce d’identité et moi de répondre : « Normal de bien vérifier pour éviter les fraudes » et « Pas de problème, j’ai la photocopie authentifiée par les autorités de mon passeport » et lui de me répondre « Ah mais il vous faut le passeport original!; je ne peux faire la transaction » et moi de répondre un peu frustré : « Mais là c’est la 2e fois que je viens ici, pourquoi l’original alors que normalement il ne me faut qu’une carte de plastique et un NIP pour obtenir mon argent! Je ne comprends pas! » J’ai failli lui dire que sa job pourrait être faite par un guichet automatique… eheh Mais là je commençais à vraiment trouver cela emmerdant, toute cette histoire. Alors je lui dis « Faut donc que je revienne? Et si vous êtes à nouveau en réunion? » et lui de faire la gaffe de répondre : « Je ne sortirai pas de ma réunion pour vous répondre! » a priori c’est normal de ne pas interrompre une réunion, mais c’est pas exactement le genre de réponse que j’attendais. J’attendais plus quelque chose comme un représentant s’en occupera ou un truc comme cela, non? Mais la façon de le dire n’a fait que faire monter en moi une petite colère et je lui dis tout bonnement : « Wow, bravo pour le service à la clientèle, bravo! » Mais sur un ton un peu baveux, je l’admets! Disons que je suis généralement assez exigeant sur le SAC et donc sa réponse n’était pas valable dans un contexte de service dans une banque. Il l’a su. Mais j’ai vite quitté le bureau avant de m’emporter et risquer des ennuis!!! Oups! Fort heureusement, au passage devant un ATM le soir venu, le service était rétabli et j’ai récolté la somme voulue. Heureux d’avoir enfin de l’argent à moi, j’ai payé la tournée à mes amis!!! Wouhou, environ 5$ pour une tournée de grandes bières à 5 personnes!!!! Eheh!! Drôle de façon de célébrer! Voilà ma petite aventure de la semaine.

Dans le prochain épisode, cette semaine, je vous décrirai un peu plus la vie au MC House (Member Comitee House, mais et bureau du Comité National d’@ Cameroun) en texte et en photo et je vous expliquerai ce que je fais généralement au quotidien.

Voilà! Bon début de semaine!

M@T.

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