Ah Abidjan… 10 jours, c'est bien trop court, mais je ne vous apprend rien! Évidemment que lorsqu'on fait un voyage d'affaire, l'on peut difficilement prendre le temps de découvrir le pays, la ville. J'arrivais là-bas, vendredi le 5 juin en me rappelant Accra, au Ghana, 6 mois plus tôt. Ces 8 jours que j'y avais passés étaient tous chargés; je devais faire mes preuves auprès du patronat alors déjà je me concentrait à fond dans le boulot, c'est normal; l'on m'envoyait là pour ça. Du coup, bien je n'ai pas pu vraiment découvrir la culture locale outre le fait que j'y avais rencontré un ami Ghanéen du Cameroun et j'avais fait la fête une soirée de weekend.
La différence, cette fois, c'est que mes preuves étaient faites! Ça fait un peu blazé et arrogant de dire ça comme ça, pardon! Mais les enjeux étaient différents. On a toujours nos preuves à faire, je l'admets et j'ai agis de la sorte. J'étais cette fois là pour rendre mon travail, faire du transfert de « connaissances »! Il y avait un nouveau coordonnateur logistique et mon rôle c'était de le « former » aux réalités de l'entreprise, les enjeux, les problèmes, animer les conversations. Alors les soirs et les weekends, j'étais donc libre comme le vent. Au Ghana, tous les soirs j'étais invités avec d'autres blancs pour des soupers de blancs dans des restos de blancs…. Bref c'était pas ce qui m'animait le plus, j'avais envie de voir les trucs locaux. À Abidjan, l'on ne m'a invité qu'à un seul souper, mon dernier souper, un BBQ, c'était vraiment sympa je dois l'admettre. Autrement, tous les autres soirs j'ai mangé à l'extérieur des mets locaux sauf une seule soirée, pluvieuse lorsque tout était mort dehors et que mes amis ne faisaient rien. « What, you have friends, here???? » m'avait dit mon patron au Ghana, tout surprise…. "Of course!". Bah du moins c'est normal pour moi d'avoir des amis partout dans le monde, merci AIESEC pour cela!
Le premier weekend - puisque j'étais là pour 10 jours dont 2 weekends – j'ai visité quelques coins plus pauvres de la ville là où on ne voit que très rarement le Blanc s'aventurer; du moins c'est ce que j'en ai déduit en voyant tous ces gamins qui sont venus me toucher les cheveux, les poils de bras et la peau, s'assurant ainsi qu'il ne s'agissait pas de peinture blanche, ahhahaha. J'adore ça à chaque fois de voir ces visages jeunes me regarder avec un si grand sourire quand je me mets à prendre des photos. La vie devient soudain cent fois plus simple et vrai lorsqu'on est entouré de ces petits. Mais pour bien comprendre ce feeling, il faut vraiment le vivre! Et pour faire ces visites, Emmanuel m'a guidé; il fait son petit commerce personnel de ceintures et portefeuilles au bas de l'hôtel où je logeais. Il a été mon guide pour 2-3 jours/soirées.
Aussi, j'ai retrouvé une amie Ivoirienne que je connaissais du Cameroun aussi. Colette travaille pour MTN à Abidjan et avait fait comme moi un stage AIESEC à Douala, 2 ans plus tôt. Trop génial ces retrouvailles. Elle m'a fait découvrir quelques plats locaux dont l'Aloco; ce sont des bananes plantains apprêtées très bien, c'est sucré un peu, vraiment très bien. Ce sont des retrouvailles comme ça qui me font trop plaisir quand je voyage. Par exemple aussi, il y a 3 semaines, je retrouvais à Paris un couple de Montréalais que j'avais rencontré 3 ans plus tôt à Venise. Génial non? Fin de la parenthèse.
Mais Colette n'est pas la seule amie que j'ai retrouvée à Abidjan et cette histoire est encore plus weird. La semaine avant mon départ, début juin, je regardais Facebook et un ami à moi, Tobi, organisait à Montréal un party d'anniversaire et de départ pour l'Afrique… Je l'appelle donc pour d'abord lui souhaiter joyeux anniversaire et aussi pour lui demander à propos de l'Afrique…. « Je vais en Côte d'Ivoire pour 2 mois, j'arrive lundi prochain. » me dit-il. « Ah bon, well, let's have a beer then on Monday ». Je sème automatiquement la confusion chez lui! Normal! Ce qui fut dit fut fait… nous levions notre bière ensemble mardi soir entouré d'une dizaine d'autres aiesecers! Ca, mes amis, Ça c'est trop génial. Et le comble, bien je rencontre dans ce petit groupe, la sœur de l'une de mes amies qui est actuellement à Amsterdam, une Canadienne. Le monde est petit!!!! J'en reviens pas!
Donc toute la semaine, chaque soir ou presque je dînais avec des amis à Abidjan, lors d'un voyage d'affaire dernière minute. Parfois je me plais à dire à des collègues et autres personnes autour de moi qu'ils pourraient me « dropper » n'importe où dans le monde et en quelques heures j'aurais déjà ma première bière, un toit pour la nuit, entouré d'amis. C'est vrai, vous le voyez bien! Je parle souvent d'AIESEC autour de moi et des possibilités que cela peut apporter à un jeune…. Voilà le résultat! Ce n'est pas une secte comme certains s'imaginent… On fait certes des danses spéciales sur de la musique weird, mais on rencontre aussi des gens de partout dans le monde et notre but n'est pas de prendre l'argent de nos membres (clin d'œil aux Scientologistes dont on entend parler en France actuellement) puisqu'on en a pas! Lol Notre richesse c'est les contacts et l'expérience internationale qui nous revient au final.
Bon, voilà, c'était mon pitch AIESEC du jour! Ahhahahah
Cela marque aussi la fin de cet éditorial, à très bientôt.
Mat.