lundi 24 septembre 2007

Et maintenant, place au Party!! (avec un grand « P »)... et au Bilan!

Partie 3/3

Cette soirée du 15 septembre 2007 restera longtemps gravée à ma mémoire. Wow, what an incredible night !!! Ce fut vraiment une grande réussite. Mais avant de vus conter en détails, je vais vous raconter les préparatifs.

J’avais donc quitté Kribi avant mes trois comparses pour faire la logistique et organiser un peu. J’en parle comme si c’était l’évènement de l’année... à Douala du moins. Lol Vendredi soir j’arrivais chez Mama – la maman de Imbil – pour y passer la nuit après un bon repas comme elle adore me préparer. Et en discutant un peu avec elle et Alice, une AIESECer de Douala, elles me demandent quel est le plan pour ma party. Euhhhhh, je leur réponds. Et moi de demander subtilement, vous sauriez me donner un p’tit coup de main pour préparer un peu de nourriture... Elles avaient déjà l’expérience du party de Benjamin, 4 semaines plus tôt.Alors elles me disent quel est ton budget... euhhhhhh Je leur demande cela coûterait combien ? Bien pour des petits plats et autres trucs on the side, environ 50 000Fcfa pour une quarantaine de personnes. OK ! Sounds good to me ! Mentionnons que nous sommes deux pour cet anniversaire ; Bartosz, le stagiaire polonais, fête aussi son anniversaire. Nous avons convenu d’un certain arrangement... je m’occupe de la bouffe et du lieu de party.... il s’occupe de l’alcool ! Voilà que j’ai sous-contracté la bouffe ; il ne me reste que le lieu. Il est temps d’activer mon réseau. Robert ! Eh, mon ami le vice-consul USA m’a aimablement prêté sa cour arrière pour faire la fête. Génial, il met même à ma disposition un système de son avec méga haut-parleur !!!! wow... Trop cool !

Samedi matin – Je me lève tôt et je quitte la maison après un bon petit-déjeuner pour me rendre chez Marceline (et Janvier, son garçon) afin de les inviter officiellement à la fête. Après cette petite visite, je me dirige au MC House pourt y prendre quelques effets dont mon iPod et des vêtement pour la soirée avant de me rendre chez Robert. Arrivé chez lui, je trouve, gisant sur le plancher, quatre caisses de 24 de bières... Je m’empresse très vite d’appeler Rob pour lui demander à qui elles sont. Et lui de me répondre : « Well, It’s yours, we had it over from the reception of the other night ! » eheheheheheh. Génial! Non?

Après cela je me dirige chez Goodie’s à Bonapriso pour y faire des courses et acheter des couverts en plastique pour la soirée. Oh, il ne faut pas oublier le fromage ! Pourquoi du fromage ???? Eh oui, de la poutine pour terminer l’été en beauté ! Mama s’occupe de peler les pommes de terre, mes parents m’ont envoyer les sachets de sauce... il ne me manquait que le fromage. Il est 15h, les invités et le buffet arrivent à 18h... Tout est prêt ! Good ! L’art de déléguer !

C’est donc dans une atmosphère relaxe que j’attendais mes invités, mes amis, mes mamas... Musique et alcool pour débuter la soirée... Ensuite, plus tard dans la soirée, je prends la parole et introduit devant tout le monde : La Poutine. Ils ont adoré ! Ensuite on ouvre les autres plats et c’est le festin ! Toute la soirée ont a dansé, on a mangé et on a bu !!!! Et plus tard en fin de soirée, les gâteaux ! Bartosz et moi nous sommes fait offert chacun un gâteau d’anniversaire. Et ensuite, quelques-uns de mes amis camerounais ont pris la parole pour me dire à quel point je leur manquerai... cela m’a fait vraiment chaud au coeur. Vraiment ! J’ai même eu l’idée de reprendre un concept que j’avais connu lors d’une de mes dernières conférences AIESEC. Porter un chandail blanc et demander au gens de le dédicasser... Une carte d’anniversaire sur t-shirt... Pas bête, non ?

Ensuite, vers une heure du matin, la fête était terminée. Sept heures de party sans anicroches ! Pour relaxer un peu, mes trois comparses et moi, qui avions la permission de rester pour le nuit, en l’absence de Rob, sommes allés à la piscine avant d’aller dormir.

Hang-over matinée et une semaine chargée...

Bon, c’est pas si pire... on a juste dormi très tard... très très tard! Et pour bien s’assurer, nous avons plongé, à nouveau. Du reste de notre journée, nous avons pris du bon temps à la piscine, en regardant des flms, et en mangeant... Nous avons dormi une deuxième nuit sur place... Le lendemain Robert revenait!

C’est le mardi que Tim et Tania sont partis vers la Hollande. C’est incroyable comme ces trois semaines en leur compagnie ont été spécialement géniales. C’est comme si je les connaissaient depuis des années. C’est dur de voir partir ses amis.

Du reste de la semaine, ces journées ont été consacrées à plier bagages, dire aurevoir à mes amis et finaliser un ou deux trucs pour mon stage.

Wrap-up... Bouclons-la-Boucle!

Vendredi 21 septembre 2007, c’est la fin d’une grande aventure dans ma vie. Quatre mois qui auront changé ma perspective du monde, quatre mois qui ont changé ma vie, je crois... Ne partez pas en peur, je ne me suis pas converti à une secte particulière... Je reste le même, intègre, passionné par l’aventure. Simplement que ces derniers mois m’auront permis de découvrir tant de nouvelles personnes, de nouveaux visages, de nouvelles cultures. Je suis parti du Canada pour le Cameroun en ayant trois objectifs en tête:

1. Vivre une super expérience interculturelle

2. Travailler de mon mieux sur le projet VIH/SIDA au Cameroun

3. Avoir du fun et faire le party

L’expérience culturelle a été à mon avis mon plus grand succès. Tout ce que ces quatre mois m’ont appris sur moi, le Écameroun, sur l’Afrique, sur le Monde... c’est incalculable et surtout très difficile à vous décrire. Je ne saurais vous partager ce que je ressens avec autant de passion et de gestes que si je vous racontais mes aventures « live ». Une chose est sûre, je suis encore sur mon p’tit nuage, même après trois jours en Europe.

Ensuite, ce qui m’a semblé le plus difficile à concrétiser, c’est le travail. Je ne considère pas avoir échouer, mais de travailler avec des ONG et avec des ressources rares ou quasi-inexistantes, j’ai trouvé cela très difficile. Mon intervention, je l’ai surtout axée sur le développement d’outils de travail davantage que sur les actons en tant que tel. J’ai développé et amélioré des outils marketing, j’ai travaillé à l’obtention d’une reconnaissance du ministère de la santé en lien avec notre programme ASK et le coeur de mon intervention a été de travailler à déveopper un bon réseau de contacts pour les équipes en place. Je leur ai fourni des outils, je les ai accompagné dans des rencontres avec des entreprises et je leur ai présenté des gens compétents qui sauront les appuyer au moment opportum à condition que les membres d’AIESEC fassent leur bout de chemin et activent ce network. C’est dans cette vision que j’ai travaillé cet été; espérons que cela portera fruits. Le fait de ne pas voir de résultats totalement concrets me travaille beaucoup... je veux dire... à l’école nous faisons des travaux et de suite nous obtenons un résultat. Je me suis rendu compte que ce qui m’importe beaucoup dans le travail c’est de travailler en mode projet; je dois avoit une date de début et de fin et un objectif quantifiable à attendre à la fin. J’ai de la difficulté à travailler dans un environnement ou il faut beaucoup de temps avant qu’un dossier n’aboutisse ou avant de recevoir le financement d’un demande déposée il y a 3 mois mois... vous voyez le genre??? Cette expérience de travail m’a appris beaucoup sur ce que sont les ONG et ce qu’est le travail volontaire en Afrique et surtout beaucoup sur moi-même.

Enfin, je n’ai pas besoin de décrire à quel point j’ai eu du fun cet été. Il y a eu des bas, et surtout des hauts... il m’est rarement arrivé d’avoir ce sentiment de mal du pays. J’ai profité de chaque instant, de chaque opportunité, j’ai rencontré des gens formidables qui ont marqué cette aventure chacun à leur façon. J’ai fêté, j’ai voyagé au quatres coins du pays et j’ai trippppppppppé!

Aujourd’hui ce sont quatre mois dans ma vie, dans ma jeunesse qui ne sont pas prêts de s’effacer. Ils sont écrits à l’encre indélébile dans ma mémoire et sur mon blog et en photos.

J’espère que vous avez eu autant de plaisir à me lire que j’en ai eu à vous écrire et à vivre ces émotions au cours des quatre derniers mois. MatCameroun2007 est maintenat terminé; une autre aventure m’attend en Europe au cours des 2-3 prochains mois. Premier arrêt, Zurich!

En terminant, je souhaite remercier tous mes amis au Cameroun. Chacun d’entre vous, j’aimerais vous nommer un par un mais j’aurais peur d’en oublier alors je préfère m’adresser à l’ensemble... MERCI à tous, Camerounais, AIESECer et stagiaires rencontrés dans les quatre coins du pays. MERCI pour m’avoir permi de vivre cette expérience haute en couleur. MERCI pour votre accueil. MERCI pour tout!!!

Et à vous lecteurs, sachez que tout ce que vous diront ces médecins de famille sur le Cameroun ce n’est pas vrai... il y a de la vie là bas, les gens sont bien, sont généreux et sont pourvu d’une richesse culturelle que nous, Occidentaux, sommes loin de posséder.

Et maintenant il est temps de finaliser le tout en faisant officiellement la transition... Vous pourrez lire mes prochaines aventures sur www.EuroMat2007.blogspot.com au cours des prochaines semaines. Mais je resterai bien à l’affût de vos commentaires alors ne soyez pas gênés de me faire une petite dédicasse ou de m’envoyer un petit mail... À bientôt!

MERCI CAMEROUN!

Mat.

Tarzan n'a plus de secrets pour moi!

Partie 2/3

Mercredi 5 septembre, il est temps de se mettre à l’ouvrage... tels de bons planificateurs, nous n’avions pas de plan pour nos prochaines deux semaines de voyage dans le Cameroun. Puisque j’étais accompagné de Tim et Tania, deux biologistes, nous nous sommes vite orientés vers les parcs nationaux que nous pouvions trouver au Cameroun. Nous avions cependant quelques contraintes à respecter.... le temps, l’argent et l’accessibilité. Eh oui, il me fallai revenir à Douala au plus tard le 14 septembre afin de préparer mon anniversaire et mon goodbye party du 15. Le Parc National de Korup s’est bien vite démarqué des autres malgré son avertissement de difficulté d’accès en période saison des pluies... eheh... Qu’à cela ne tienne, on fonce. Direction le Sud-Ouest à la frontière nigérienne... Cette frontière, pour une seconde fois je m’en approche, mais cette fois, bien loi de Rhumsiki.

Pour se rendre à Korup, il nous faut d’abord faire le voyage de Douala à Buea et ensuite jusqu’à Kumba (non Kumbo). Deux minibus et quelque 5 heures plus tard, nous y sommes. Nous décidons de rester dans cette petite ville de Kumba pour la nuit. En fin de périple africain, l’argent se fait plus rare... nous cherchons donc à économiser et l’hôtel qui nous accueillera est à mon avis un 4 étoiles à l’échelle de Kumba et nous a coûté l’équivalent d’environ 3 à 4$ chacun pour la nuit. Une chambre à l’étage, un balcon sur la rue et un grand lit double nous satisferont amplement. C’est une journée de voyagement durant laquelle peu de choses se sont déroulées.

Le lendemain, lever tôt, il nous faut prendre le taxi-brousse en direction de Mundemba, dernière étape avant le Parc. Après un petit-déjeuner à la Douala, nous prenons notre sac et cherchons qui pourra nous y conduire. Nous tombons par hasard sur un homme et son pick-up qui voyageait justement là-bas. 6 000 Fcfa par personne pour un simple 200km, nous truvions cela un peu cher, mais nous avons bien vite compris pourquoi... C’est un parcours de « tape-cul » qui nous prendra pas loin de 5 ou 6 heures à accomplir. Sur cette route de terre en saison des pluies, nous ne trouvions pas seulement des déchets dans les fossés en bordure de route ; il y avait aussi des voitures et des camions de livraison... Un peu de tout pour agrémenter cette route cahoteuse.

Nous y voilà enfin, le coxis à moitié mort, nous arrivons au centre d’informations/accueil du parc à Mundemba. Nous décidons de rester une nuit ici, en ville, mais avant de se reposer, nous faisons les différents arrangements pour notre périple en jungle équatoriale. Ensuite, nous déposons nos trucs à l’hôtel et nous marchons un peu en ville et plus tard, vers les 18h, délestage de courant... à tous les jours jusqu’à 21h c’est comme ça. Nous profitons de nos heures de repos à Mundemba pour se faire la barbe, Tim et moi... nous allons donc chez un barbier local. Bon, j’avoue c’est un peu inutile de mentionner ce détail de notre voyage, mais c’est que l’électricité a coupé alors que Tim était sur la chaise.... lol Et prendre sa douche à la chandelle, c’est amusant...

Enfin, le lendemain matin, debout à 7h pour faire les courses et faire des provisions pour 3 jours et 2 nuits de marche en forêt. Heureusement, j’avais un kit de purification de l’eau alors pas besoin de traîner plus de 10 à 15L d’eau dans nos sacs. Encore une fois il nous faut prendreun taxi-brousse... mais là pas de 4x4. Un vieux bazou rouillé nous conduit à l’entrée officielle du Parc au bord d’une grande rivière et ses rapides. Près de 10km nous attendent mais avant tout il nous faut franchir cette rivière. C’est plus de 15m au dessus de la rivière que nous y parviendrons. Un pont suspendu d’une grandeur impressionnante était là pour nous faciliter la tâche. Quele expérience ! Faut pas avoir le vertige parce que ça bouge pas mal dessous et ça brasse et c’est glissant. Enfin... c’est génial.

Normalement, 10km cela prend environ 2 à 3 heures à franchir pour un novice mais si tu portes vraiment attention à la nature tu ne peux pas le faire si rapidement. La flore est trop incroyable dans cette jungle. C’est donc de lianes en lianes que nous faisons notre avancée. Plusieurs espèces animales et végétales agrémentes ce petit parcours, mais celui qui retiendra notre attention, c’est le Drill, Un primate en voie d’extinction qui est presque uniquement présent ici au Cameroun. Son cri nous a d’abord fait arrêter notre marche et ensuite on l’a traqué en avançant tranquilemnent hors du sentier.Il nous faudra plusieurs minutes d’observation avant de voir au loin une silhouette bouger sur une branche. Mais avant de l’apercevoir, nous avions visité non loin de son arbre d’étranges rochers qui semblent déposer sur un socle et qui forment un genre d’abri... c’est difficile à expliquer, j’espère que les photos vous aideront. (D’ailleurs, j’ai mis à jour mon album photos jusqu’à la fin de mon périple camerounais ; il ne manque que deux petits voyages à Bamendou et Kumbo, deux albums sur mon disque dur.) Une heure de marche plus tard, vers les 15h, nous étions arrivés au premier campement pour la première nuit. À cet endroit, un campement de 4 petites habitations de fortune nous attendait et une petite rivière froide pour se laver et relaxer. Ensuite, après un peu de repos sous le soleil de fin de journée un homme est sorti de la forêt avec ses bottes de caoutchouc et son acoutrement de chercheur typique. Nous avons ainsi fait la connaissance de ce scientifique Grec qui étudiait depuis plusieurs mois à cet endroit, les Drills. Amusante coïncidence, nous en avions vu un quelques heures auparavant.

Par la suite, nous l’avons joint dans l’abris-cuisine pour un bon chocolat-chaud. S’en suivit, un dîner avec notre guide – un excellent spaghetti avec une sace camerounaise – et ma foi, la plus intense discussion non pas pilosophique, mais scientifique que je n’ai jamais eue. La présence de mes deux collègues biologistes et celle du chercheur grec a fait en sorte d’orienter une discussion axée sur la conservation animale, les espèces en voie d’extinction et d’autres trucs biologiques en passant par la théorie de l’évolution et d’autres aspects biologiques actuels et passés. En plus de la fatigue, il me fallait supporter l’amusant accent d’un Grec parlant anglais. Bref, une combinaison scientifique et de circonstances qui a fait de cette soirée un intéressant moment dans ce périple dans la jungle. Parfois même j’étais complètement perdu lorsque Tim et Tania entreprenaient de parler de certaines théories en détail avec lui. Malgré que je ne sois pas du type très scientifique, j’ai eu affaire à un excellent vulgarisateur, fort heureusement. Après cette incroyable discussion, il se faisait déjà tard; environ 22h... c’est tard dans la jungle. Dodo time!

Le lendemain, samedi, une marche d’environ 13km nous attendait. Cette fois, nous nous sommes arrêtés dans une grotte pour y observer les chauve-souris. Amusant, mais monotone. Mais ce qui a à nouveau retenu notre attention à notre sortie de la grotte ce sont ces mouvements dans les arbres autour de nous. En effet, nous étions à quelques dizaines de mètres d’une bonne dizaine de singes qu’il nous a été plus facile à observer. Mais il se sont vite camouflés lorsqu’ils ont senti notre présence. Autrement, à part cela, la route a été assez tranquille. Nous sommes arrivés au second campement, beaucoup plus rudimentaire, vers 13 ou 14h. Après quelques minutes de repos, Tim et moi avons accompagné le guide en direction d’un endroit où nous avons pu observer une espèce d’oiseau très rare dit-on, le « rockfowl ». il fallait être très silencieux. Disons que je ne pourrais pas être un grand observateur d’oiseaux, il faut de la patience... et rester accroupis à regarder voler un oiseau, c’est pas mon fort. Cette deuxième journée s’est terminé avec un peu de pluie.

Le troisième jour, alors là pour pleuvoir, il pleut. La journée se débute en compagnie d’abeilles. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais uniquement sur mes vêtements traînant à l’extérieur, des centaines d’abeilles ont élu lurs quartiers en ce début de journée. Aucun moyen de les faire décoler de là ou de s’en approcher. Mais puisque nous ne partions pas du campement tout de suite, je leur ai laissé le temps de finir leur travail. Pendant ce temps, nous sommes partis sur le dessus d’un cap rocheux dans l’espoir de voir quelques espèces animales, mais en vain. À vrai dire, outre les singes, quelques insectes et autres petites bibites, nous n’avons pas été très chanceux côté animaux. Après ce petit parcours au cap, nous sommes revenus au campement prendre nos effets et ensuite, nous avons attendu une accalmie de pluie pour partir. Mais la pluie n’a pas pris de repos bien longtemps; il nous a mouillé dessus comme c’est pas possible!!! Trempés nous étions à notre retour au grand pont suspendu. Évidemment, cette pluie abondante ne nous aura pas permis de voir d’animaux. À notre retour au village, nous avons pris une bonne douche avec un peu d’eau chaude que le patron de l’hôtel a fait chauffer pour nous. Le même soir, nous avons fait la réservation pour le taxi-brousse en direction de Kumba. Malheureusement pour obtenir un 4x4, il nous fallait prendre celui de 4hAM. Horreur!!! C’est trop tôt!

Évidemment, nous étions prêts à 4h, mais nous ne sommes partis de Mundemba que vers 6h. C’était 4h, heure africaine! Lol Puisque nous partions si tôt dans la journée, nous avons décidé de faire d’une traite la totalité du trajet vers Douala. Un retiur facile, mais vraiment trop épuisant. À notre retour sur Douala, un bon dîner et dodo!

Attention! Explosion...

Le lendemain, direction Kribi! Nous partons donc le mardi 11septembre vers ce petit coin paradisiaque à quelques 3heures en bus de Douala au bord de la mer. Nus étons loin de nous imaginer que nous serions victime d’une explosion... Une vrai aventure de ouf! D’abord nous sommes embarqués à Douala dans le bus le plus crade que je n’ai jamais vu, disons que cela n’augurait pas très bien! Mais nous avons tout de même décidé de faire confiance et nous sommes montés à bord. Environ une heure après le départ, cela a commencé à sentir le brûlé sous nos pieds – nous étions assis à l’arrière au dessus des roues – mais nous n’avons pas vraiment porté à ttention à ce détail. Mais à un certain moment, le bus s’est immobilisé quelques minutes en bordure de route et nous avons alors vu sur le côté droit de la fumée émanant des roues arrières. Au départ, pisque personne bougeait nous sommes restés à bord, mais soudain il y a eu comme un muvement de masse et les gens ont commencé à sortir... je vous jure, ça a été une expérience troublante. Arrivés à l’avant du véhicule, une forte explosion a sonné et à ce moment exact, j’avoue avoir eu très peur! Les gens se sont mis à crier et certains sont même sortis par les fenêtres. Troublant! L’instinct de survie s’est réellement fait sentir, ce n’est pas une expérience très agréable à vivre. C’est en fait ce qui semble être un pneu qui a explosé mais quelques 45 minutes et quelques bricoles plus tard nous étions repartis. C’est étrange... Un truc explose et il s’evère que nous pouvons tout de même rouler sans ce truc!!! Welcome in Cameroon! Regardez ce petit clip... l'image "shake" parce que j'en tremble encore!!!


Arrivés à Kribi, nous nous sommes d’abord dirigés vers un hôtel dont on nous avait parlé et qui devait être très bien, mais moi j’avais déjà une bonne expérience à « La Croisière Bleue ». Il a été difficile de me convertir et nous sommes vite déménagés à cet hôtel tout bleu!!! Arrivés là, nous étions seuls, comme la dernière fois et mon ami, Blaise, le cuisinier/manager nous a accueilli en rois. À ce que j’ai compris nous étions les seuls depuis environ une semaine. Alors, habitué au système camerounais, je lui demande ce sera combien. Mais plutôt que de s’eventurer dans ce terrain, il dit plutôt : « Venez vous installer, on est ensemble, on discutera plus tard ». Je reste toutefois sur mes gardes et avant de déposer les trucs dans la chambre, je lui redemande. Il commence donc par me dire que c’est la saison morte; erreur, il n’aurait pas dû dire ça, j’ai maintenant tout le pouvoir de négocier! La dernière fois : 15 000Fcfa par cahmbre, cette fois il voulait nous laisser à 10 000 alors je parle un peu avec mes amis (quelques bases d’espagnol me reviennent; ils parlent tous deux espagnol) en une langue étrangère à Blaise. Nous acceptions et avant même de terminer notre mini discussion espagnole, se sentant manacé du fait que nous discussions, il baisse à 8 000. Une aubaine, VENDU! On s’installe et quelques minutes plus tard, Beach time! Nous avions quelques provisions achetées en ville alors nul besoin de manger à l’extérieur de l’hôtel. Un sandwich au thon, ça le fait!

Le lendemain, nous avons aussi profité du soleil et ce soir là Blaise nous a fait un bon petit repas de poisson et de pommes frites. Ce fut une journée relaxe de plage, de soleil et de bon temps en compagnie de deux supers amis. Cette même journée nous avons invité Monica à se joindre à nous le lendemain, ce qu’elle fît. Cela nous mène donc au jeudi. Une journée relativement semblable à la précédente à la différence où ce soir là nous faisions la cuisine et Blaise et sa collègues étaient nos invités. Tania nous a préparé un met de chez elle (Mexique), le Ceviche. Un repas hyper simple à faire et surtout très bon. C’est fait à base de poisson cru que l’on trempe en pièces dans le jus de lime. L’on ensuite ensuite, après environ 1h de marinage l’oignon et le piment (fort) et on laisse encore tremper. Et par la suite, quelques minutes avant de consommer, on ajoute tomates et coriandre (ou persil). Servi sur Tostadas, un vrai délice semblerait. Autrement, nous avons mangé sur baguette et pour neutraliser l’acidité de la lime, un peu d’avocat. Trop bon!

Lendemain, 14 septembre... un réveil trop génial! Wou hou, c’est mon anniversaire. Mes trois amis m’ont tous chanter Bonne Fête... en Hollandais et en Espagnol; Ça c’était vraiment bien, un beau moment. Après une dernière saucette dans la mer je suis reparti seul vers Douala; un party d’anniv et d’aurevoir, cela ne s’organise pas si facilement!

Et voilà pour Korup et Kribi!


Mat.


p.s. Voyez plus de photos sur l'album en cliquant à droite sur la page...

dimanche 23 septembre 2007

GoodBye Lilian

Partie 1/3

Bon, m'y voilà enfin, je vous écris le récit de mes dernières aventures camerounaises... "The following take place" on September 3 and 4 2007...

La journée se débute relativement tôt... Puisque je voyageais de nuit en revenant de Kumbo, je suis arrivé à Douala vers les 7h AM. Les heures sont comptées avant la fin de mon périple alors laissons tomber le dodo, alors que la journée commence. Je consacre les premières heures de ma journée à faire mes backups... peu intéressant certes, mais essentiel, plus de 15GB traînent sur les ordinateurs de la maison, tant d'informations qu'il me faut ramener au Québec sur mon disque dur. Bon, tout cela pour décrire la grande partie de mon avant-midi. Ensuite, vers la fin de l'après-midi, je rejoins mes deux amis du Nord-Cameroun, vous vous souvenez des "2 chasseurs de Lions" que j'avais rencontré à Waza en mai dernier, ben les voilà à Douala, ils quittent le pays quelques 3 jours avant moi. Donc, nous avions convenu au courant de l'été de nous réserver les trois dernières semaines à voyager et faire le party. ehehe. Leur arrivée en ville correspond tout juste avec la dernière journée de Lilian, une stagiaire Allemande à Buea. Nous avions donc prévu Monica (stagiaire Mexicaine) et moi de souligner le départ de Lilian en ville. Ne voulant pas laisser en reste nos deux "chasseurs", je les invite donc aussi. Il est alors temps pour nous cinq d'improviser une super dernière soirée camerounaise pour Li; le fameux poisson braisé s'impose. Après le repas, nous nous dirigeons vers la maison de Bartosz (stagiaire polonais) pour y prendre un verre avant de sortir. Par la suite, après un p'tit verre de vin et un rhum&coke, direction Akwa (quartier branché de Douala) pour trouver une boîte ambiancée par ce lundi soir... hummmm. On a cherché longtemps avant de tomber sur "L'Aristocrate", une boîte simili-huppée qui nous offre du bon beat en début de soirée avant de fondre dans des beats un peu trop weird pour nous Occidentaux. Alors nous décidons de changer de place... pas loin de "Rond Point" nous trouvons une petite boîte low-profile qui nous offre d'abord quelques danses en couple.. pas génial pour 5 célibataires... lol Mais on se débrouille. Quelques minutes plus tard, l'on annonce au micro la venue d'un "spectacle". Ce que nous ne savions pas et que nous apprendrons très vite c'est que le lundi, c'est les striptiseuses. Expérience culturelle choquante!!!! Je n'en dis pas plus, il me faurait censuré la page!

Le lendemain, je rencontre en début d'avant-midi le directeur de MacDarwin, M. KEULIEU, afin de finaliser mon été dans les bureaux de cette petite école de formation professionnelle. Signature du partenariat avec AIESEC Douala et wrap-up final ont été au menu de cette rencontre. Ensuite, je me dirige en ville, à Akwa, pour retrouver Tim, Tania, Monica et Lilian pour le lunch. Et s'en suit une visite au marché des fleurs pour y trouver quelques souvenirs avant de se rendre à l'aéroport pour une dernière bière avant de dire officiellement Bon Voyage à Lilian. Ce que je retrouve génial dans ces deux dernières journées, c'est qu'à la base, deux paires d'amis à moi me retrouvent à Douala et très vite elles se sont jointes d'amitié. Je me souviens, Tim, au départ de l'avion nous a dit que malgré qu'il ne la connaisse que depuis quelques heures, c'est comme si ils étaient amis depuis des années...Voilà ce qui confirme que "les amis de mes amis sont mes amis". Wow, mes quelle belle morale, non???

Mat.

samedi 22 septembre 2007

Teleguide message

BONJOUR. JE VIENS D'ARRIVER A ZURICH. IL EST 7H AM.
JE VOUS TIENS AU COURANT DANS LES PROCHAINES HEURES.
JE VAIS A L'INSTANT RECLAMER MES BAGGAGES. BONNE
JOURNEE. MAT.

lundi 17 septembre 2007

Un p'tit clin d'oeil!

Rassurez-vous, je suis toujours en vie. Je n'ai pas donné de nouvelles depuis plusieurs jours puisque je n'avais tout simplement pas accès à un poste internet.... Je n'ai pas été à la maison plus que 2 ou 3 nuits ces 2-3 dernières semaines....
 
J'ai beaucoup voyagé et je me suis gâté.
 
Je ne vous en dit pas plus.... mais je suis en train d'écrire le détail de ces derniers 15 jours.
 
Il ne me reste que 95 heures au Cameroun et croyez-moi il m'en faut plus que ca pour tout clore... but i'll manage!!! Tant de gens à qui dire aurevoir... enfin.
 
Je vous écris le détail cette semaine avant de quitter le Cameroun... avant de migrer vers www.euromat2007.blogspot.com
 
Bonne Soirée!
 

lundi 10 septembre 2007

Tempus Fugit

Lundi 3 septembre 2007 - Plus que deux semaines et quelques jours et ce sera tout… du moins pour le Cameroun. Je n'arrive pas à le croire, cela tire déjà à sa fin. Il y a moins de quatre mois je me disais que je n'en verrais pas le bout et voilà qu'aujourd'hui je trouve que cette date fatidique du 21 septembre arrive trop vite. À toute fin pratique, j'ai terminé, jeudi dernier, mon travail de CEEDer au Cameroun. Je me réserve, tel que promis, les dix prochains jours pour voyager dans des régions encore méconnues. Disons qu'il y en a de moins en moins!!! J'ai bien profité déjà à travers tous mes weekends. Et j'arrive tout juste de Kumbo, un village du Nord-Ouest, où j'ai rencontré mon frère, Mathieu, l'autre Québécois. Un weekend fort amusant en terre anglophone. De beaux paysages, de l'air pur et frais, plus frais que Bamendou (le village de Bernis). Plus froid, mais surtout raiment plus loin. Il m'aura fallu dix heures pour effectuer le trajet. De Douala à Bamenda… 7 heures; et de Bamenda à Kumbo… 3 heures. Mais la deuxième partie du trajet s'est faite à la noirceur – qui fait son apparition vers les 18h30 – et dans la bouette. Eh oui, il a plu toute cette partie du voyage et en plus nous étions sur une route non-asphaltée et mal entretenue. Vous imaginez… Sans oublier le fait que je voyageais à bord d'un mini-van en décomposition, covoiturant avec 19 autres personnes et un ou deux bébés… Eheh. Mais trêve de chiâlage, cela aura valu la peine, une province de plus où j'aurai mis les pieds dans le Cameroun. Mathieu m'a accueilli dans sa résidence en face de son lieu de travail, un bel endroit, propre, en bonne condition et surtout et naturellement plus accueillant que ma chambre au MC House à Douala. Il travaille ici, à Kumbo, pour la NAVTI Foundation qui œuvre dans différents domaines entourant la santé et l'éducation, une autre ONG, mais plus développée. Ici, tout le monde connait NAVTI; c'est un point de repère dans le village pour les taxis.
Bon, je viens de vous parler brièvement de mon weekend, mais la semaine dernière… En fait, je suis revenu de Yaoundé mercredi soir dernier pour ensuite voyager à nouveau le surlendemain, un peu trop de voyagement et de « mal'o'coxics » dans les bus.
Parlant de Yaoundé, je crois vraiment avoir apporté quelque chose de bien à l'équipe. Nous avons rencontré plusieurs entreprises et organismes qui sauront apporter leur contribution au programme ASK. Malheureusement cela reste toujours difficile de trouver du financement et des partenaires qui prendront des stagiaires dans leur rganisme, mais du moins ces nouveaux partenaires que nous avons rencontrés sauront apporter conseils et avec le temps, peut être, apporteront du financement ou prendront des stagiaires. Mais nous sommes sur la bonne voie. Les différentes rencontres que nous avons faites ont généralement été bonnes et mon attrait marketing a parfois aidé. Le fait d'être un « whiteman » apporte souvent du sérieux dans un projet que l'on présente à des organismes. En somme, je suis relativement satisfait de mon passage à Yaoundé. J'espère que ces démarches porteront fruits dans le futur.
Jeudi dernier, tel qu'annoncé dans mon dernier « post », j'avais un BOA meeting avec les gens d'AIESEC Douala. Un gâchis!!! Je suis vraiment attristé du dénouement de cette soirée. Le BOA est composé d'environ sept membres plus les gens du conseil exécutif du comité local et moi j'y étais comme externe pour y ajouter mon grain de sel. Mais malheureusement, je n'ai pas pu apporter ce grain de sel… tous les membres du conseil consultatif (BOA) se sont décommandés à la dernière minute. Vous vous rendez compte, moi en tout cas cela m'a révolté un peu. Comment peux-tu compter sur des gens qui se désistent comme cela, ce n'est pas professionnel. MERDE!!! Et en plus, le comité de Douala avait investi dans cette soirée une véritable fortune… plus de 60 000 Fcfa à l'eau. Location d'une salle dans un hôtel à Akwa, location d'un projecteur, des rafraichissements et d'autres trucs. Merde, plus de 120 dollars à l'eau, je n'en reviens toujours pas. Avec 60 000 Fcfa, tu en fais du chemin ici au Cameroun. Enfin, c'est une réalité qui est dure à avaler. Toute la nouvelle équipe en poste qui débute l'année sur une note pareille, c'est démoralisant. Il y a toutefois eu un point fort positif dans cette soirée du jeudi.
Je vous ai évidemment paré de mon réseau diplomatique qui s'agrandissait depuis que j'ai rencontré Robert, le vice-consul des É-U au Cameroun. Jeudi dernier, en fin d'après-midi, il y avait l'inauguration des nouveaux bureaux de la branche de Douala de l'Ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Pour l'occasion, plusieurs diplomates et partenaires d'affaires importants étaient présent et quelques amis de Robert dont moi, un petit Canadien-français. La jeunesse dans de tels rassemblements fait généralement fureur et donc durant l'évènement j'ai parlé de ce que je faisais ici à différentes personnes; des employés de l'ambassade et d'autres représentants diplomatiques et le Chef de Bamenda. Eh oui, je me suis fait un nouvel ami… pendant une demi-heure j'ai discuté avec le chef de la ville de Bamenda… En gros, s'il y avait un roi à Bamenda, ce serait lui!!!
De plus en plus j'apprécie cette vie d'expatrié. C'est vraiment génial de rencontrer tous ces gens d'affaires. Je me sens réellement privilégié d'avoir pu assister à un tel évènement. J'adore vraiment cela « networker » et en plus cela me fait pratiquer pour mon avenir… Cela me donne un point de vue différent sur le monde de voir et participer à ces évènements. Cela donne une certaine prestance (euh.. je ne sais pas si c'est le bon mot…). En tout cas, cette petite soirée m'aura apporté plusieurs contacts, même si ce n'est pas dans le bon gouvernement… mais les États-Uniens sont quand même nos voisins. J'avoue que ma vision des diplomates et autres dignitaires que j'avais suite au premier juillet à Yaoundé a grandement changé depuis que je me suis immiscé dans ce petit monde. Mais bien sûr lorsqu'on arrive dans un tel endroit en connaissant l'hôte comme un ami, cela aide à se faire des amis rapidement… eheheh
Bon, me revoilà à Douala pour quelques heures encore avant de voyager à nouveau vers l'inconnu dans le Cameroun. Au retour de cette dizaines de jours de voyage je reviens pour une dernière qui, je crois, sera forte en émotions et très mouvementée. Mon anniversaire, mon « good bye party » et dire au revoir à tous mes amis, mes différentes « mamas », mes sœurs et frères d'adoption… bref, tout ceux qui auront marqué mon séjour ici, dans « l'Afrique en miniature ». D'ici là, je capitaliserai toutes les minutes, toutes les secondes qu'il me reste pour découvrir ce qu'il me reste à connaître sur la culture camerounaise. (Le temps fuit) trop vite! Tempus Fugit.

M@T.

p.s. Désolé pour les photos, il m'est de plus en plus difficile d'avoir accès longtemps à une connexion internet pour pouvoir les télécharger. Je vous fais signe dès qu'elles seront en ligne.